L’éducation est morte, vive l’éducation

Je n’ai pas encore d’enfants, mais ça fait un moment que je pense à leur future éducation. Le plus gros reproche que je fais au système actuel, c’est qu’il ne prépare en rien au monde du travail. Ni à la vie en général d’ailleurs.

L’éducation est nécessaire, l’école ne devrait pas l’être. 

Gérer mes finances, être en bonne santé, construire une relation, monter une boîte : 99 % de ce qui me sert aujourd’hui, je l’ai appris sur Internet ou sur le tas.

Scolarisation ≠ Éducation

À l’école, vous apprenez votre leçon puis vous avez l’examen. Plus tard, l’inverse se produit : la vie vous fait passer des examens et vous en tirez des leçons. Trop d’aspects du système actuel vont à l’encontre de l’idée que je me fais d’une bonne éducation.

L’éducation est devenue un tournoi, où la rareté est la véritable récompenses. Les étudiants ne veulent pas aller à l’X ou à HEC parce qu’ils ont envie d’apprendre, mais parce que ça signale aux autres.

Le meilleur moyen pour se démarquer, c’est pas d’être le premier, c’est d’être unique. Mais comment être unique dans un système où la condition pour passer à l’étage supérieur est littéralement d’avoir la moyenne ?

Le problème avec la moyenne

En Extrémistan, la moyenne n’apporte que très peu d’information sur les capacités de l’élève. C’est la deuxième ordre qui importe, la variance :

  • Si l’élève veut devenir interprète ou guide touristique, est-ce qu’il vaut mieux qu’il ait 10 partout ou 20 en anglais, espagnol et italien et 4 en maths et en physique ? 
  • S’il a envie d’être peintre ou d’ouvrir une galerie d’art, est-ce qu’il vaut mieux avoir 10 partout ou 20 en arts plastiques et en philo ?
  • Pour un futur sportif ou éducateur sportif, mieux vaut avoir 10 partout ou 20 en sport, en chimie et en SVT, et 3 en histoire-géo et en musique ?

La moyenne n’est pas la bonne métrique pour évaluer ce qu’un élève a compris. Avoir une bonne note, ça ne veut pas forcément dire comprendre. Et de l’autre côté du spectre, avoir une mauvaise note donne surtout envie d’abandonner.

Si un élève triche à l’examen, c’est parce que le système scolaire valorise plus les notes que l’apprentissage.

L’autre gros problème de la note, c’est qu’elle est figée dans le temps. C’est un snapshot à l’instant t. Tu as bon, ou tu as faux. Pas de seconde chance, une fois que tu as répondu, c’est fini.

Dans la vraie vie, c’est le contraire : 99% de la valeur créée vient de l’itération, de corrections après l’essai initial.

Itérer, itérer, itérer

À l’école, l’échec est stigmatisé. C’est la honte de redoubler. Mais dans la vraie vie, c’est tout à fait normal d’avoir le même job deux années d’affilée. C’est nécessaire d’expérimenter, d’échouer, de recommencer.

L’itération devrait être une matière à part entière, au même titre que les maths, l’histoire ou les langues.

Parce qu’une fois sorti de l’école, vous allez devoir itérer constamment. Tout ce que vous produirez vous reviendra. Un client n’a pas compris une fonctionnalité, une tolérance de chaine est incompatible avec une autre, un processus d’impression rend mieux sur l’écran que sur papier. Peu importe la raison, à un moment donné, quelqu’un vous demandera de reprendre votre travail pour l’améliorer.

Pourtant, on passe de trimestre en trimestre sans avoir la possibilité de revoir un papier soumis le trimestre précédent.

À la place, imaginez que les élèves bossent sur un sujet unique pendant toute l’année. Au lieu de rendre un compte-rendu à la fin, ils fournissent une nouvelle version toutes les deux semaines. Ou bien ils rendent une première version au bout de deux semaines, puis le prof mélange les copies et les rend au hasard. Ils ont maintenant deux semaines pour améliorer le compte-rendu de quelqu’un d’autre.

Rendre un projet, recevoir du feedback, puis l’améliorer, c’est ce qui se passe au bureau. L’itération, c’est une histoire d’évolution, avec comme pour Mère Nature, un produit final meilleur que la version précédente.

Connaître ≠ comprendre

Vous pouvez connaître quelqu’un et ne pas le comprendre. Vous pouvez connaître un concept et ne pas le comprendre. Vous pouvez connaître une sensation et ne pas la comprendre.

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Comment peut-on penser que la meilleure façon d’apprendre, c’est de littéralement recopier sur sa feuille ce que le prof écrit au tableau ?

Pas le temps de réfléchir, pas le temps de poser des questions. Il faut se dépêcher de tout recopier avant que le prof n’efface la première partie du tableau pour continuer à régurgiter des formules les unes à la suite des autres.

On n’est pas jugé sur notre capacité à comprendre, mais à mémoriser. On nous apprend à donner aux profs ce qu’ils attendent de nous. On nous apprend à obéir.

Comment entraîner un perroquet humain

Si vous entraînez un perroquet à répondre “Pedro !” quand vous lui demandez son prénom, le perroquet n’apprends rien sur le monde. Il ne sait pas ce qu’est un prénom, et ne sait pas qu’il en a un. Il a juste appris qu’il peut gagner une cacahuète s’il fait un certain bruit en réponse à un autre bruit.

Les humains fonctionnent de la même façon. Si vous “apprenez” à un enfant qu’un moteur fonctionne grâce à la combustion, il pourra répéter :

“Qu’est-ce qui fait tourner le moteur ?”
« La combustion ! »

Mais si vous lui demandez ce qu’est la combustion – comment ça marche, qui est le comburant, qui est le combustible – il sera incapable de répondre. Ce n’est pas parce qu’il connaît le mot combustion qu’il comprend comment fonctionne un moteur.

Et pourtant, c’est de cette façon qu’on évalue ce que les élèves ont appris. En leur demandant de répéter ce qu’ils ont entendu, comme des perroquets.

Le système est dépassé

À l’origine, l’école a été créée avec comme objectif l’efficacité. Il s’agissait de regrouper les élèves pour réduire les coûts. Ça avait du sens à l’époque, c’était un bon moyen d’enseigner au plus grand nombre comment effecteur les tâches répétitives demandées par la révolution industrielle.

Aujourd’hui, l’élève moyen à la sortie n’est ni préparé pour le travail à l’usine, ni préparé pour les carrières créatives ou dans le service qui représentent la majorité des jobs aujourd’hui. Il n’a ni expérience, ni vraie compétence.

L’école nous apprend à colorier sans dépasser. Le business nécessite de réfléchir en dehors des sentiers battus.

Si tu as bon sans expliquer, tu n’as pas les points. Si tu as bon, mais que tu utilises une autre méthode que celle décrite dans le cours, tu n’as pas les points. La créativité et le doute ne sont pas les bienvenus. Tout le contraire de la méthode scientifique.

Prendre exemple sur les jeux vidéos

Dans le système éducatif traditionnel, on commence en ayant 20/20 ou A, et chaque erreur fait diminuer votre score.

Dans un jeu vidéo, c’est souvent l’inverse. Vous commencez au niveau 0, et plus vous avancez dans le jeu, plus vous gagnez de points ou d’expérience plus votre score augmente. C’est de suite plus motivant.

Autre caractéristique présente dans de nombreux jeux : le mode coop. Impensable à l’école.

Coopérer, c’est tricher

Aucun homme n’est capable de fabriquer un iPhone, d’aller dans l’espace ou de créer Internet tout seul – ce sont des produits du savoir commun. Le simple fait de partager ce que nous savons nous a permis de passer à l’étape suivante. Ensemble, nous avançons. C’est ce qui fait la force de notre espèce.

Pourtant, la première règle qu’on nous apprend lors d’un examen, c’est qu’il est interdit de regarder la feuille du voisin. Interdiction de copier, et interdiction de discuter. À part pour quelques projets de groupes, tout est centré sur l’individu. Coopérer, c’est tricher.

Mais dans la vraie vie, les solitaires ne font pas long feu. Tout ce qui compte, c’est le travail d’équipe. En sport, en affaires, en sciences, au bureau comme à la maison, collaborer, c’est la clé.

Et qui dit collaboration dit intérêts alignés.

Un meilleur système d’incentives

Le système d’incentives doit être revu. C’est le problème auquel s’attaque les startups comme Lambda School, où les élèves ne paient pas en avance, mais seulement une fois qu’ils ont un boulot. Ça force l’école à remettre sa peau en jeu. S’ils ne sont pas capables d’enseigner à leurs élèves des compétences valorisées par la société – pas seulement par des bureaucrates – ils font faillite.

Comme pour tout système qui ne s’améliore pas avec le temps, il faut réinstaurer le concept de Skin in the game. Sans un marché libre pour les universités – et pour l’éducation en général – où le consommateur décide de la valeur d’un service ou d’un professeur, aucune amélioration ne sera visible. Les mauvaises universités et les mauvais professeurs doivent faire faillite pour que le système éducatif dans son ensemble s’améliore. 

C’est le principe d’un système antifragile : « Ce qui me tue rend les autres plus forts. »

Il existe un autre problème fondamental :

La plupart des comportements récompensés à l’école sont punis d’une façon ou d’une autre plus tard dans la vie. Et la plupart des comportements punis à l’école sont récompensés plus tard dans la vie.

Pour réussir, vous devez débugger le logiciel que l’école vous a mis dans la tête.

Internet à la rescousse

De la pâtisserie aux maquillage en passant par les échecs, le poker et n’importe quel jeu vidéo imaginable, les communautés en lignes ont commencé à déverrouiller les secrets pour devenir très bon, très rapidement.

Avec l’avènement des chaînes beauté YouTube, des millions de visiteurs ont appris les techniques autrefois réservées au professionnels. Dès qu’un jeu en ligne devient viral, six mois plus tard, une population aussi large que le Mexique a parfaitement internalisé ses mécaniques les plus complexes. Un enfant de 8 ans tombe par hasard sur un tuto de cuisine sur YouTube, et 2 ans plus tard il est capable de cuisiner ce gâteau incroyable.

L’éducation était une question d’argent et d’accès. C’est désormais une question de jugement et d’attention.

La difficulté maintenant, c’est de filtrer le contenu. 

Ces éruptions de compétences ne sont qu’un début. Internet est souvent présenté comme le cimetière de la productivité, mais s’il réussit à démocratiser l’expertise comme il l’a fait pour l’information, les conséquences sur notre épanouissement en tant qu’individus seront profondes. 

C’est un potentiel encore inexploité. Beaucoup de professionnels grassement payés passent leur temps en réunion, mais reçoivent moins de feedback sur leur performance de l’année que quelqu’un qui joue 1h à un jeu vidéo. Combien parmi vous peuvent expliquer ce qu’ils font pour s’améliorer au boulot ? Quel est votre équivalent du pianiste qui récite ses gammes au quotidien ? 

Imaginez si nous étions tous aussi bons dans nos boulots respectifs que l’adolescent moyen à Fortnite. La société se verrait radicalement transformée. Pour le meilleur.

Remettre le jeu au cœur de l’apprentissage

Un enfant apprend sa première langue par pur mimétisme, en s’immergeant dans un monde plein de nouveaux sons, en répétant ce qu’il entend et en observant comment les autres lui répondent. S’il en a la possibilité, il apprendra facilement à marcher, à courir, à danser ou à jouer de la musique. Il est capable d’apprendre tout ça sans instruction explicite. Seulement en observant et et en jouant.

Les éducateurs comme les chercheurs sont d’accord sur un point : le jeu est la clé de l’apprentissage. Tous les jeunes mammifères passent leur enfance à jouer, à dépenser de l’énergie dans des ébats frivoles. Pourquoi ? Parce que c’est comme ça qu’ils apprennent.

Fondamentalement, chaque jeu est une expérimentation : il y a un objectif, des conditions et des contraintes, et une stratégie à tester. C’est vrai quand vous jouez au Monopoly, mais aussi quand vous essayez des blagues avec un pote ou que vous grimpez aux arbres. Parfois vous jouez la mauvaise carte, vous faites un flop, ou vous attrapez la mauvaise branche. Vos succès et de vos échecs sont les fondations sur lesquelles vous construisez votre modèle du monde réel.

Il faut remettre le jeu au cœur de l’éducation, et réapprendre à faire confiance dans l’inclinaison naturelle des enfants à guider leur propre apprentissage – comme des scientifiques innés.

Et surtout, se rappeler ces bons mots d’Isaac Asimov :

L’éducation n’est pas quelque chose que l’on peut finir.

Isaac Asimov

Les nouveaux piliers de l’éducation

En mélangeant tous les thèmes abordés dans l’article, voilà 7 piliers, 7 modules pour bâtir les fondations de cette nouvelle éducation :

1. Inverser le processus d’apprentissage

À l’école, on commence par les bases puis on élargit vers les frontières, vers les anomalies. Sur Internet, on commence par la curiosité, par une page obscure sur Wikipédia, et dans un deuxième temps seulement, on apprend les bases.

À l’école, il ne faut pas faire de bruit, rester sage et entrer dans le moule. Un hors-sujet récolte souvent 0/20. Si vous réfléchissez par vous-même, vous prenez une bulle. Toute tentative d’originalité de la part des enfants est tuée dans l’œuf.

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Sur Internet, ce qui est bizarre, ce qui sort de l’ordinaire, est valorisé. Plus vous allez à la frontière, plus votre courbe d’apprentissage est élevée.

2. Curiosité et expérimentation

La curiosité est innée chez les enfants. Le problème, c’est qu’à l’école, si vous posez une question, soit vous êtes un fayot, soit vous êtes stupide. Celui qui lève le doigt est l’antithèse du mec cool. Pendant des années, vous internalisez ce comportement. Et la curiosité, omniprésente chez les enfants, s’estompe avec l’âge. 

Protégez cette curiosité à tout prix parce que c’est l’un de vos actifs les plus importants.

“Je n’ai aucun talent spécial. Je suis juste extrêmement curieux.”

Albert Einstein

La curiosité doit être couplée avec l’expérimentation et la découverte. Poser des questions, formuler et tester des hypothèses, puis faire des expériences jusqu’à trouver la vérité. Quand on observe les plus grands entrepreneurs et les plus grandes entreprises, on constate qu’une partie significative de leurs succès vient de leur capacité à tester sans relâche leurs produits et services.

3. Pollinisation croisée des matières

Le milieu académique est fragmenté et les départements sont triés par sujet distinct avec très peu de superposition. Mais Internet est multi-disciplinaire par nature. Les séparations entre domaines vont s’effacer, donnant naissance à une nouvelle ère de polymathes super curieux.

Les classes auront un thème principal, mais seront multidisciplinaires. L’EPS ne consistera pas juste à courir 3 x 500m. Vous en apprendrez sur la biologie, l’anatomie, la respiration, l’évolution, la nutrition.

4. De consommateur à créateur

L’approche moderne “Je m’assoie et j’écoute” est une catastrophe. On apprend en faisant, en créant, en construisant. On a tous un smartphone dans la poche avec une caméra HD et la possibilité de toucher n’importe qui sur la planète.

Cet exemple d’un enfant de 9 ans, puni parce qu’il dessinait trop, qui est embauché par un restaurant pour refaire toute sa déco est l’illustration parfaite du système actuel.

En cours de français, demandons aux élèves de publier leurs essais en ligne. En cours d’arts plastiques, ils devront publier leurs dessins sur Instagram. En cours d’économie, ils devront lancer une business en ligne, créer une audience, vendre un produit.

Remplaçons les projets de fin d’études par la création d’un business. Ça donnerait aux étudiants l’expérience tant demandée par les recruteurs à la sortie de l’école.

5. La pratique avant la théorie

Retournons au modèle de l’apprentissage comme à la Renaissance. Apprenons directement des professionnels qui exercent au quotidien, pas des académiques qui dédient leur vie à réciter ce qu’ils ont lu dans des livres.

Les médecins se plaignent de voir la médecine devenir trop théorique. Envoyons d’abord les étudiants bosser en tant qu’infirmier(e)s avant de les faire entrer en fac de médecine. Qu’ils apprennent les fondamentaux, qu’ils puissent voir sur le terrain si la carrière tracée par leurs parents leur convient vraiment.

Envoyons les futurs économistes bosser dans un casino, ou chez un prêteur sur gages, de leur faire étudier l’économie. Si vous voulez devenir le parrain de la mafia, vous devez apprendre du parrain local. Regarder tous les films de Francis Ford Coppola ne suffit pas. Allez sur le terrain. Entrez dans l’arène.

La théorie doit repasser au second plan.

6. L’art de la vente

L’essence de l’entreprenariat, c’est d’identifier un problème ou une opportunité, de développer une vision pour le résoudre, et de recruter une équipe pour faire de cette vision une réalité. Dans l’école d’Elon Musk, Ad Astra, l’entreprenariat est une discipline à part entière où les élèves créent des produits et des services qu’ils se vendent ensuite les uns les autres.

Il faut recréer cette exercice basique à l’école. Et qui dit entreprenariat, dit sales. Chaque enfant devrait apprendre à vendre dès le plus jeune âge. Être capable de vendre une idée, de raconter une histoire, est une compétence que le système actuel ne nous apprendre.

Le fameux stand de limonade est le grand classique de l’autre côté du Pacifique. Créons une version moderne où la classe lancerait une campagne Kickstarter. Réussir à vendre un produit en ligne qu’on a créé soi-même est une expérience que tout le monde devrait pouvoir vivre. Permettre aux enfants de vivre ça dès le plus jeune âge, c’est leur donner les outils pour changer le monde.

7. Storytelling et communication

Notre capacité à présenter ses idées, à communiquer clairement et à raconter des histoires inspirantes est un super pouvoir. Apprenons aux enfants à formuler et pitcher leurs idées. Peu importe le format (concours d’éloquence, TEDx pour enfants), l’essentiel, il faut leur apprendre à s’entraîner, à accepter d’être inconfortable, et à partager leurs idées devant un public.


Comment tout ça se concrétise réellement ? Je ne sais pas. Mais on peut s’inspirer d’expériences alternatives comme ce programme vu sur Twitter :

Entre 0 et 10 ans : Anglais, Russe, Mandarin + Jeux vidéos RTS (Real-time strategy) et FPS (First Person Shooter). Pas de maths.

Pas de maths avant 11 ans parce que les les maths enseignées au niveau élémentaire sont triviales, et qu’au lieu d’y passer des années, les enfants devraient faire quelque chose où ils excellent (apprendre des langues), puis apprendre tout ça en 2 semaines une fois qu’ils sont prêt.

Entre 11 et 16 ans : Le seul critère académique est de passer du temps sur un projet stimulant où il apprend “quelque chose” + il doit écrire des rapports sur tes intérêts et le type de travail que tu trouves intéressant.

  • Faire du sport (celui qu’il préfère le plus) : essayer au moins un sport différent tous les 3 mois jusqu’à ce qu’il en ait essayé 10-15 différents
  • Suivre un cours basé sur la compétence (vs. la chance), type danse, instrument de musique, etc. Là aussi, essayer au moins un nouveau cours tous les 3 mois.

17 ans et au-delà : Focus intense sur un sujet qui le passionne. L’idée est de laisser l’ado faire ce qu’il aime le plus tout en le forçant à explorer en profondeur pour éviter d’être coincé dans un maximum local.

Mettre des tuteurs à sa disposition – toujours avoir 3 étudiants diplômés à proximité dans la maison pour favoriser les questions et les échanges.

En parlant d’âge, il est intéressant de noter que dans le monde du travail, on ne côtoie rarement que des gens de son âge. Idem au sein de sa famille.

Alors pourquoi avons-nous décidé que le meilleur moyen de préparer les enfants pour le futur est de les laisser dans un environnement où ils sont rangés par âge, notés et forcés à apprendre la même chose, au même endroit et à la même heure, 7h/jour, 5j/semaine, pendant plus de 12 ans ?

De plus, les enfants n’apprennent pas tous à la même vitesse, alors mélangeons les niveaux. Arrêtons avec les classes homogènes où tous les élèves ont le même âge. Tout le monde est gagnant dans l’histoire : les plus jeunes apprennent plus vite, et les plus âgés identifient les failles dans leur propre éducation. C’est la technique « Plus, Moins, Égal ».


C’est une approche intéressante parce qu’elle est anti-conformiste. Si on met tout le monde dans le même moule, on ne fera qu’obtenir des robots. Ne perdons pas de vue l’objectif principal :

Une bonne éducation ne doit pas juste ouvrir des portes, elle doit ouvrir l’esprit.